LES RUBANS DU PATRIMOINE
Au nom du patrimoine régional, un programme complet de rénovation a été mis en place entre 2008 et 2012. Ces quatre années de chantier ont été récompensées par le prix départemental des "Rubans du Patrimoine" remis par le préfet. Ce concours, organisé en partenariat par l'Association des maires de France, la Fédération Française du Bâtiment, la Fondation du patrimoine et la Caisse d'Épargne, met à l'honneur les actions des communes pour réhabiliter leurs lieux de mémoire en réalisant des opérations de restauration ou de mise en valeur de leur patrimoine bâti. Une plaque commémorative le rappelle près du porche.
L’utilisation des procédés anciens et de matériaux régionaux a été privilégiée.
Le clocher, l’horloge, l’ensemble de la toiture, les enduits extérieurs ainsi que l’intérieur de l’église, son mobilier et ses superbes statues retrouvent aujourd’hui une seconde jeunesse.
De l’ardoise pour le toit, de la pierre de Bourgogne sur les sols, du bois de chêne pour l’autel et son estrade… Les matériaux ont été habilement choisis afin de mettre en valeur l’édifice.
Le tour en brique rouge des fenêtres et ouvertures tranche sur le blanc des murs comme la toiture bleue en ardoise du clocher avec les tuiles rouges du reste de l'église.
Les fresques avec les anges ont retrouvé toute la puissance de leur symbolique grâce à un délicat travail d’artistes spécialisés. La même démarche respectueuse a été adoptée pour les vitraux, tout aussi fragiles ; deux sont d'origine, huit ont été refaits.
Le coq et son voisin le paratonnerre ont aussi été l’objet de soins tout particuliers. Le coq brille à nouveau de toute sa splendeur.
Pour prolonger cette harmonie, et créer une unité architecturale, le parvis de l’église et contigüe, la place de la mairie ont été totalement redessinés et repavés à l’ancienne. Le nouveau mobilier urbain a été sélectionné pour son design sobre et moderne. Un éclairage moins coûteux grâce aux LED souligne l’élégance de ce parvis et de la place.
Une extraordinaire initiative de Fresnes-sur-Marne pour valoriser son patrimoine !
Spéciale dédicace à Monsieur Michel CHRISTOPHE
Les Fresnois peuvent être fiers du résultat, tout particulièrement grâce à monsieur Michel CHRISTOPHE, ancien adjoint au maire, en charge alors de la maîtrise d'ouvrage de ce chantier qui nécessitait de nombreuses compétences techniques. Il a assuré à chacun de travailler dans les meilleures conditions grâce à sa qualité d'écoute et sa richesse humaine. Monsieur le Maire, Jean Lefort et l'équipe municipale le remercient encore pour son dévouement.
L'église à nouveau ouverte
Suite à la rénovation, la consécration du 13 avril 2013 a été particulièrement réussie. Les habitants sont venus nombreux, manifestant leur joie et leur attachement à ce monument. Les personnalités : le député Yves Albarello, le sous-préfet de Meaux, Jean-Noël Humbert ainsi que le vicaire général, le Père Henri Michel, ont prononcé un discours à cette occasion.
Monseigneur Jean-Yves Nahmias, évêque de Meaux, a ensuite consacré l’autel.
Éthan a eu l’honneur de faire son baptême lors de cette majestueuse cérémonie, le tout premier dans l’église Saint-Sulpice rénovée.
Grâce à cette restauration réussie, l'église St Sulpice retrouve le charme qu'elle tient de sa simplicité et son caractère familial, à la fois accueillant et apaisant.
Consultez en ligne le recueil remis lors de son inauguration : "L'histoire d'une restauration réussie au service du patrimoine régional"
La première pierre fut bénie le 9 juillet 1608 par Monseigneur de Vieupont, évêque de Meaux.
Achevée au tout début XVIIe, cette église mêle les styles de plusieurs époques : clocher bas et massif, nef et chœur couverts en charpente ; retable d'autel XVIIIe, deux consoles Louis XVI provenant du château, inscription funéraire de Pierre Forget du XVIIe siècle, fonds baptismaux XVIe siècle, vantaux intérieurs du portail nord XVIIe siècle provenant peut-être de la chapelle du château.
Les curés venaient d'Annet-sur-Marne et desservaient Annet, Fresnes et Carnetin. Ils empruntaient des chemins à travers champs puis débouchaient dans la cour de la ferme du Bois de Boulogne.
À la mort de Pierre Forget en 1610, une plaque commémorative fut apposée dans la chapelle de gauche par sa veuve Anne de Beauvillier de Saint Aignan qui géra le domaine jusqu'en 1645.
Le clocher et Anne
La cloche eut pour parrain Jean-Baptiste d'Aguesseau, seigneur de Fresnes et pour marraine Gabrielle Anne de La Vieuville, son épouse. Elle fut donc nommée Anne.
Son pourtour comporte des inscriptions relatives à son baptême. Refondue en 1741, elle a un diamètre de 95 cm et pèse près de 500 kg
Deux chapelles
Les deux chapelles collatérales :
- l'une sous l'invocation de la Sainte Vierge
- l'autre chapelle, sous l'invocation de Saint Pierre, fondée par l'épouse de Pierre Forget.
Visitons de plus près l’intérieur
- Sur le sol de l'église, on découvre plusieurs stèles dont deux restent lisibles.
- Pour les 400 ans de l'église, une plaque de marbre gris noir a été scellée.
- Un lutrin à tête d'aigle, ou pupitre noir, se dresse dans le chœur pour recevoir les livres permettant de célébrer l'office religieux. Le pied, en bois également, serait l'œuvre d'un menuisier de Messy.
- Des prie-Dieu portent les noms d'anciens habitants : Fillard (ancien briquetier), Bonel (peintre célèbre qui a une rue du village à son nom), Chamon et Dubourg.
- Deux consoles finement ouvragées avec un dessus en marbre proviennent certainement de l'ancien château.
- Le chemin de croix en « fonte bronzée » donc à l’aspect bronze (ça existe oui ! peinture bronze appliquée sur la fonte) de 1831, encadré de chêne a été donné en 1875 par Madame veuve Oswald Papillon.
- Ce mobilier comporte aussi : deux confessionnaux, un placard à bannières, une chaire, 7 statues (Vierge, Berger, Jésus, Saint-Sulpice...), deux bannières, quatre tableaux, des estrades en bois surmontées de bancs, un coffre mural.
